Comment acheter et vendre une voiture au Maroc

Acheter une voiture – Conseils : comment acheter en toute sécurité ?

Qu’il s’agisse d’un modèle neuf ou d’occasion, l’achat d’un véhicule est, pour la plupart d’entre nous, un investissement très lourd pour lequel il aura fallu économiser durant une très longue période. Cet achat peut, parfois, tourner en cauchemar, si la voiture convoitée s’avère de piètre qualité. Combien d’acheteurs se sont malheureusement fait piéger avec un véhicule de seconde main défectueux ou présentant des défauts majeurs de fonctionnement? Les arnaques en tout genre entachent régulièrement de nombreuses transactions d’achat et de vente. Il faut donc prendre un minimum de précaution avant de se lancer dans un achat aussi lourd.

Lorsqu’on achète un véhicule d’occasion, il faut avant tout, songer à vérifier son état général. Les portes et les vitres doivent fonctionner sans difficulté. La vignette de la dernière vidange doit être collée sous le capot (avec le kilométrage). Les équipements (auto radio, essuie-glaces, phares, chauffage, climatisation) doivent être en état de marche.

Un tour complet du véhicule permet de s’assurer qu’il n’y a pas eu de choc (véhicule non accidenté). Il est indispensable de soulever le capot pour être certain qu’il n’y a pas de fuite de liquide.

En cas de doute, il est toujours possible de solliciter l’expertise d’un garagiste. Ce n’est pas la solution la plus simple car très peu de vendeur, dans la réalité, accepteront une telle inspection même si elle est à vos frais.

Pour être sûr que le véhicule n’y a pas été dérobé, il faut, en premier lieu, vérifier si le numéro de série du châssis correspond bien à celui de la carte grise. Cette dernière doit, par ailleurs, être au nom du vendeur (exigez la présentation d’une carte d’identité en cas de doute). Observez les traces éventuelles sur le Neiman : celui-ci ne doit pas avoir été forcé. De même, il ne doit pas y avoir de traces d’effraction sur les portes.

Le contrôle technique est également un élément déterminant. Celui-ci est obligatoire, tous les ans, pour les véhicules âgés de plus de cinq ans. Plus d’une centaine de points de sécurité st observé. C’est un gage essentiel de sécurité.

Privilégiez, si possible, les réseaux professionnels. Ceux-ci garantissent, dans la plupart des cas, leurs véhicules. Si votre voiture présente, par la suite, des dysfonctionnements, vous pourrez toujours vous rapprocher du vendeur et lui demander réparation. Vous aurez, en revanche, moins de possibilités de recours si votre vendeur est un particulier.

Selon certaines statistiques très pessimistes, le vol de véhicules serait en progression. Il s’agit d’un véritable fléau auquel s’ajoute les compteurs kilométriques « bricolés » et autres actes délictueux. Heureusement, la loi a imposé des gardes fous. Il n’est pas possible de vendre un véhicule sans respecter certaines règles minimales. Et pour le contrevenant, les sanctions peuvent être particulièrement sévères. Même si l’immense majorité des vendeurs sont des personnes profondément honnêtes, il existe des individus très peu recommandables prêts à tout pour soutirer des milliers de dirhams à des innocents. Comme partout, la prudence est donc de mise.

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Acheter une voiture : les taxes et les assurances

L’achat d’un véhicule n’est pas toujours une affaire aisée. Après d’âpres négociations, l’acheteur doit s’acquitter d’un certain nombre de formalités administratives et fiscales. Et si la plupart des acheteurs songent à observer les caractéristiques techniques ou la côte exacte du véhicule convoité, peu nombreux sont ceux qui connaissent réellement les obligations réglementaires auxquels ils sont soumis. Le risque est alors de ne pas avoir prévu, lors de l’établissement de son budget, le coût des taxes et des assurances. Or, au Maroc, la fiscalité sur l’automobile est l’un des moyens d’assurer le financement des infrastructures routières.

Il est obligatoire de bénéficier d’une assurance. Celle-ci couvre notamment la responsabilité civile. Sans elle, l’automobiliste devrait financer, directement, tout dommage causé à un autre conducteur. Le prix moyen constaté auprès des compagnies d’assurances est relativement modéré:

  • Jusqu’à 6 chevaux (ou 5 chevaux pour un diesel): 2200 dirhams par an,
  • 7 à 8 chevaux essence ou 5 chevaux diesel: 2600 dirhams par an,
  • 9 à 10 chevaux essence ou 6 à 7 chevaux diesel: 2900 dirhams par an,
  • Au delà: 4000 euros par an.

Seule l’assurance pour responsabilité civile est obligatoire. Mais, il est préconisé de s’assurer pour d’autres types de dommages : les assurances pour défense et recours (8% en moyenne de la prime d’assurance civile), ou, pour un prix beaucoup plus modique, l’assurance contre l’incendie (compter 0,4 % à 0,5 % du prix d’achat du véhicule garanti). Les compagnies d’assurances sont soumises à une taxe d’Etat de 15,3 % et de timbres fiscaux de 11 dirhams (dont 1 dirham au profit de la prévention).

2 charges supplémentaires sont imposées à l’acheteur particulier.

  • La vignette, qui concerne les véhicules d’un poids inférieur à 3 tonnes (sauf ceux qui ont plus de 25 ans, les transports en commun, les taxis, les véhicules spéciaux et militaires ou de l’Etat).
  • Le contrôle technique (qui concerne les véhicules de plus de 5 ans et qui a lieu tous les ans),

Sans fiscalité, il n y aurait ni infrastructures routières ni moyens de transports collectifs. Sans assurances, le conducteur s’exposerait à des risques dépassant sa capacité financière. Ces deux types de charges sont donc incontournables et peu contestables. Pour maîtriser le coût de son assurance, il est toujours possible de faire jouer la concurrence. Les compagnies se livrent, en effet, un combat frontal sur le terrain des prix: l’acheteur se trouve ainsi dans une situation privilégiée et peut donc chercher à négocier les prix sans que cela n’affecte les garanties dont il bénéficie.

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Acheter une voiture: comment un nouveau propriétaire de véhicule doit s’enregistrer auprès des services compétents ?

Faire immatriculer un véhicule peut apparaître contraignant. Pourtant, c’est le seul moyen, pour les forces de l’ordre d’identifier un conducteur en cas d’acte délictueux. C’est la raison pour laquelle l’immatriculation a un caractère obligatoire. Beaucoup de marocains se sont interrogés sur la possibilité de procéder à une personnalisation des plaques d’immatriculation. Cela n’est aujourd’hui pas possible. Il faut donc se satisfaire des dimensions et du graphisme règlementaires. Le Maroc ne fait pas figure d’exception : dans la plupart des pays du monde, l’immatriculation des véhicules s’effectue selon des normes imposées.

C’est le service immatriculateur le plus proche de votre domicile qui se charge de l’immatriculation de votre véhicule. Chaque préfecture dispose d’un numéro spécifique qui doit être apposée sur la plaque. Pour un véhicule neuf, il faut constituer une demande d’immatriculation sur la base d’un imprimé spécifique sur lequel aura été apposé un affranchissement correspondant aux droits d’enregistrement et de timbres. La déclaration du nouveau propriétaire doit être jointe ainsi qu’une photocopie certifiée conforme à l’original de la carte d’identité. Les différents documents demandés permettent, notamment, de s’assurer du respect de la procédure d’homologation.

D’autres éléments sont également demandés aux acheteurs particuliers:

  • le certificat de conformité avec la notice du véhicule et une copie du procès verbal de réception par type de voiture,
  • la copie certifiée conforme du récépissé de déclaration de mise en circulation provisoire,
  • en cas d’import du véhicule, le certificat de dédouanement,
  • en cas d’acquisition à crédit, le contrat de vente correspondant,
  • une formule d’immatriculation renseignée et signée.

Concernant les véhicules importés de l’étranger, il faut ajouter à ces documents : la carte grise du pays d’origine, le certificat de dédouanement, l’acte de cession, un contrôle technique datant de moins de 15 jours.

Lorsque l’acquéreur est mineur, il faut y associer un extrait d’acte de naissance et la copie de la carte d’identité du père. Les véhicules vendus aux enchères doivent comporter une attestation de vente de l’autorité ayant procédé à la vente (Tribunal de commerce, huissier ou autre).

Au delà des aspects administratifs, l’immatriculation est un moyen de reconnaissance entre les automobilistes. En effet, la plaque est composée de cinq chiffres désignant le numéro d'enregistrement du véhicule, d'une lettre de l'alphabet arabe, et de l'identifiant de la préfecture d'émission. Il est ainsi possible d’identifier la provenance d’un conducteur (Rabat, Salé-Medina, Sala el-Jadida, Skhirat-Temara, Khemisset, Casablanca-Anfa etc.…). Cela peut même devenir, avec un peu d’exercice, un jeu: en voyage, qu’il y a-t-il de plus amusant que de chercher des automobiles provenant de la même région que la sienne ?

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Acheter une voiture – les différents modes de paiement

Les arnaques en tout genre ont rendu les acheteurs fébriles. Lorsqu’il s’agit de vol, l’imagination n’a, malheureusement pas de limite. Combien de vendeurs ont laissé partir un véhicule en ayant, en échange, qu’un chèque en bois? Si bien que, de plus en plus, les internautes se montrent frileux à l’idée de vendre leur voiture à des particuliers. Pourtant, il existe des moyens de paiement totalement sécurisés et simples à utiliser. Il est, en effet, possible de procéder à un achat sans craindre un éventuel détournement de fonds.

Le chèque de Banque doit, pour être garanti, être certifié. C’est probablement le meilleur moyen d’être certain que le compte de votre acheteur est bien alimenté. On estime, en effet, que depuis 1997, 2 millions de chèques ont été rejetés ce qui représente presque 8% des chèques émis au Maroc. En Europe, ce taux n’est que de 0,1%. Il s’agit donc d’un véritable fléau auquel le pays doit faire face.

Méfiez vous des cartes grises falsifiées. Si vous ne disposez pas d’une carte grise valide, vous ne pourrez vraisemblablement pas faire procéder à l’immatriculation. La carte doit être au nom du vendeur, en cas de doute, il est toujours possible de demander la carte d’identité. Observez également le numéro de châssis ou la motorisation. Il doit y avoir une concordance parfaite entre ce numéro et ce qui est décrit sur la carte grise. Dans le cas inverse, il y a de fortes chances pour que vous soyez en présence d’un véhicule volé.

Parmi les autres points à vérifier, il faut s’assurer que le contrôle technique est à jour (il concerne les voitures de plus de cinq ans). L’assurance doit couvrir votre vendeur au moment de la transaction.

Mais, toutes ces précautions n’ont véritablement de sens que si on se méfie également des modalités de règlement douteuses. Il vaut mieux toujours exiger de l’acheteur le paiement immédiat du véhicule. Faites attention à certaines formes de paiement par Paypal. Si le site offre un moyen très sécurisé, certains escrocs n’hésitent pas à utiliser de fausses adresses paypal pour faire croire que l’argent a été viré.

Si un acheteur indélicat ne s’est pas proprement « évaporé », vous avez toujours la possibilité de saisir la justice pour obtenir un dédommagement. Il faut pour cela que la créance soit supérieure à 1000 dh. C’est alors au Président du Tribunal de commerce qu’il appartient de transiger. Par ordonnance, il peut exiger que l’acheteur rémunère son vendeur. Son action peut aller très loin : le juge peut effectuer une saisie sur les biens meubles. Malheureusement, il est très rare que des malfaiteurs laissent leur adresse. Le meilleur moyen d’éviter les arnaques est donc la prévention.

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Acheter une voiture : comment s’assurer qu’un véhicule n’a pas été volé

Le vol est un véritable fléau. En toute bonne foi, un acheteur peut avoir le sentiment de faire une bonne affaire alors qu’en réalité, il se rend complice, à son insu, de recel. Il n’est pas toujours évident de distinguer un véhicule volé d’un autre. Les escrocs ont, en effet, une imagination sans limite. Les voitures sont maquillées, les papiers falsifiés et pour couronner le tout, les moyens de paiement peuvent être immédiatement détournés à des fins peu louables. Voici quelques conseils pour éviter de type de désagrément.

En premier lieu, vérifiez que la carte grise correspond bien au véhicule qui vous est présenté. Cela n’a l’air de rien et pourtant certains escrocs oublient de mettre en concordance le numéro de châssis voire le type de motorisation avec le descriptif de la carte grise. Vous aurez vite fait de déjouer le piège en ouvrant simplement le capot. Dans le même ordre d’idées, il est prudent de s’assurer que le porteur de la carte grise est bien celui qui vend la voiture. Demandez lui, en cas de doute, sa carte d’identité et refusez d’acheter un véhicule pour dont le vendeur ne serait pas le propriétaire.

Ne croyez pas non plus aux « trop bonnes » affaires. Un véhicule proposé 40 % en dessous de sa cote est sujet à caution. Les vendeurs généreux ne sont pas légion ; un prix anormalement bas est généralement synonyme d’empressement à écouler son produit… ce qui se justifie de surcroît lorsque le bien a été dérobé.

Faites également le tour du véhicule et vérifiez qu’il n’y a pas de trace d’effraction. Les serrures ne doivent pas avoir été forcées. Vous devez disposer des doubles des clés. Essayez de repérer toutes les traces de maquillage. Certaines sont particulièrement grossières : le numéro de châssis doit par exemple être bien en apparence. La colonne de direction doit être souple (dans le cas inverse, il est possible qu’elle ait été forcée). Sans vous transformer en Sherlock Holmes, observez le moindre détail qui pourrait donner lieu à un doute.

Que faire si vous avez un doute ? Rapprochez vous des autorités de police. Les sites de petites annonces regorgent, malheureusement, de biens volés. Vous pourriez, à l’extrême, être accusé de complicité. A défaut, on pourrait vous contraindre de restituer le véhicule (vous auriez alors perdu l’argent investi dans son acquisition). Dans ce cas, la seule possibilité de récupérer son argent serait de vous retourner contre le vendeur en faisant prévaloir l’escroquerie. Mais, fort heureusement, la majorité des vendeurs sont des personnes parfaitement honnêtes.

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Acheter une voiture : Voiture neuve vs voiture d'occasion

C’est un véritable dilemme : faut-il acheter une voiture neuve ou d’occasion. Compte tenu du prix des véhicules, des promotions proposées par les concessions ou les constructeurs, la question est loin d’être idiote. Certains véhicules neufs sont proposés… à des tarifs inférieurs aux occasions récentes. Vous pouvez, par ailleurs, pour l’achat du neuf négocier la reprise de votre ancien véhicule. A cela s’ajoute un éventuel sur classement qui permet d’obtenir pour un même prix une voiture dotée de davantage d’options. Certaines marques, enfin, proposent jusqu’à trois ans de garantie, ce quoi rouler en toute tranquillité.

Acheter un véhicule d’occasion n’est pas une sinécure. Il faut tout d’abord vérifier son état mécanique. A-t-il été correctement entretenu? Certaines pièces ne sont pas défectueuses ? Quels sont les frais éventuels de remise à niveau? Les papiers sont ils en situation régulière ? Autant de questions à se poser avant de franchir le pas. Dans le cas d’un véhicule neuf, ces interrogations ne se posent pas. Vous bénéficier, de plus, d’une garantie à long terme (même si les vendeurs professionnels d’occasions proposent également de plus en plus ce service).

On trouve des véhicules neufs à des prix cassés: une Hyundai i10 neuve se vend, par exemple, 92000 dirhams alors qu’une Peugeot 206 de 2007, accusant 40 000 kilomètres se négocie à peine moins cher (85 000 dirhams). L’écart entre neuf et seconde main n’est donc pas aussi important que l’on pourrait l’imaginer.

Dans un contexte économique morose, les grands constructeurs asiatiques, européens et américains proposent des véhicules à 0 kilomètres sur classés: pour le prix d’un modèle de base, vous disposez d’un véhicule d’une cylindrée supérieure et doté d’options supplémentaires (intérieur cuir, radar anti recul, système de navigation GPS etc.…). Les premiers qui s’y sont lancé furent les constructeurs français (Peugeot et Citroën). Leurs concurrents n’ont pas tardé à pratiquer la même politique commerciale.

Mais, c’est sur les garanties que la concurrence est la plus sévère. Le coréen Hyundai offre, par exemple, jusqu’à 5 ans de garantie, kilométrage illimité. Lorsqu’on connait le coût de certains pièces de rechange, cela fait réellement réfléchir!

L’automobile est perçue comme une reconnaissance sociale et comme un objet d’émancipation. Le fait de disposer du dernier modèle sorti des usines de production est, pour certains acheteurs, synonyme de réussite. Dans ce contexte, les véhicules totalement neufs ont un avantage indéniable par rapport aux occasions.

Le marché de l’automobile connaît une véritable crise au niveau mondial. Pour s’en convaincre, il suffit d’observer les faillites fracassantes de certains constructeurs américains pourtant nés depuis plus d’un siècle. Dans ce contexte, la pression sur les prix est très forte. Si certains modèles, comme les SUV, sont très recherchés, d’autres sont davantage boudés par les acheteurs. Pour celui qui recherche un véhicule neuf, c’est une véritable aubaine. Vous êtes à peu près certain de pouvoir négocier les prix à la baisse. A l’inverse, dès lors qu’un véhicule neuf quitte une concession, il a perd 20% de sa valeur. Acheter neuf ou d’occasion est donc avant tout une question d’opportunité.

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Vendre une voiture: quel est le bon prix?

Lorsqu’on est vendeur occasionnel, il n’est pas du tout évident de fixer le juste prix pour son véhicule. Heureusement, il existe des solutions pour définie la valeur. Ce sont notamment les outils de cotations en ligne. Le marché marocain compte des centaines de transactions chaque jour. Quasiment tous les modèles s’échangent : une aubaine pour ceux qui souhaitent connaître l’état du marché de la seconde main (et le prix moyen des achats/ventes). On trouve de tout, même les bolides ou les utilitaires les plus improbables. Mais savoir déterminer le bon prix permet d’accélérer les transactions.

Pour déterminer le prix d’un véhicule, le premier réflexe consiste à consulter sa côte argus sur l’un des sites internet spécialisés. Ces systèmes donnent une image assez fidèle de la valeur d’une automobile sur le marché marocain. Le principe est assez simple: sur la base des ventes enregistrées sur différents sites d’annonces, des experts effectuent des calculs tenant compte des caractéristiques techniques et des options possibles. Ils en déduisent une estimation. Celle-ci est généralement reconnue par les garagistes et les particuliers. La côte argus est fondée sur un kilométrage moyen (25 000 kilomètres par an pour un diesel, 15000 kilomètres par an pour une essence). Le véhicule doit être en état de fonctionnement, correctement entretenu et ne pas nécessiter de réparations trop lourdes.

Cependant, la valeur finale d’une automobile est également affaire de coup de cœur et de l’état du marché. Ainsi, un modèle ancien pourra par exemple se négocier plusieurs milliers de dirhams si celui qui souhaite l’acquérir est un collectionneur. L’usage du bien joue aussi un rôle important. Sur un utilitaire, un entrepreneur acceptera de payer un peu plus cher que la côte réelle si le véhicule lui permet de poursuivre une activité ou de la développer.

Enfin, le marché proprement dit est soumis à de très fortes fluctuations de l’offre et de la demande. La mode joue un rôle non négligeable: les SUV sont par exemple dans le goût du jour alors que deux ans auparavant les acheteurs recherchaient plutôt des monospaces ou des 4 x 4. Cela permet d’ailleurs de réaliser d’excellentes affaires avec des prix totalement bradés sur des véhicules encore capables de parcourir encore plusieurs dizaines de milliers de kilomètres.

Quoi qu’il en soit, il n y a rien de plus couteux, qu’un véhicule resté sur un parking dans l’attente d’un éventuel acquéreur: un prix trop élevé, c’est aussi plus de temps pour revendre son bien. Il vaut donc mieux fixer un prix attractif plutôt que de chercher à gagner beaucoup…sans vendre! Comme dans la plupart des commerces, il faut donner l’envie au client d’acheter, et cela n’est pas uniquement une affaire de prix. La manière dont on met en valeur son véhicule est souvent tout aussi importante que le prix auquel on le vend.

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Vendre une voiture – Savoir rédiger une annonce – astuces

Une annonce accrocheuse permet d’attirer le client et de vendre plus rapidement un produit. Cela vaut, en particulier, pour les véhicules d’occasion. En lisant les sites et journaux spécialisés, on trouve de nombreuses annonces, mal rédigées, ne mettant pas suffisamment en valeur les qualités de l’automobile mise en vente. Celles-ci sont alors véritablement « noyées » dans la masse et ne parviennent pas à attirer l’attention. Avec un peu d’astuce, en respectant certaines règles de présentation, il est pourtant facile de donner l’envie d’acheter.

Une annonce, pour atteindre sa cible, doit comporter plusieurs éléments:

  • un juste prix,
  • au moins une photo qui valorise l’automobile mise en vente,
  • un texte qui met en valeur les différents atouts, qui inspire confiance.

Pour déterminer le juste prix, vous pourrez vous appuyer sur la côte Argus. Celle-ci est disponible à partir d’un simple moteur de recherche internet. Un prix trop bas ne vous laissera que des remords. S’il est trop élevé, vous ne parviendrez pas à attirer le chaland. Plusieurs critères influent sur cette côté: le nombre de kilomètres, le type de motorisation, la rareté de m’offre face à la demande…

Il est préférable de joindre une photo valorisante. Il ne s’agit pas de se transformer en photographe professionnel mais de rechercher le meilleur profil. Effectuez plusieurs prises (face avant, arrière, intérieur) puis retenez uniquement les meilleurs clichés.

Le texte de l’annonce doit être judicieusement choisi. Il faut réfléchir à ce qui différencie votre voiture de la concurrence. Si celle-ci dispose d’équipements additionnels, mentionnez-les. Un poste de radio dernier cri pourra intéresser certains types de conducteurs amoureux de musique au volant.

Toutes les options doivent être listées qu’il s’agisse de la climatisation, de la fermeture centralisée des portes, de la direction assistée, de l’ABS etc.… Une option qui peut vous paraître totalement anodine, sera peut être essentielle pour un acheteur. Dans le même ordre d’idées, si votre véhicule a été entretenu dans un réseau agréé, indiquez-le.

Inspirez confiance ! Faites part des raisons qui vous ont conduit à mettre en vente votre véhicule. Il peut s’agir d’un double emploi, de l’achat d’une autre voiture, d’un besoin d’argent, ou d’un départ à l’étranger. Quel que soit le motif, ne laissez pas penser à l’acheteur que votre vente serait motivée par une succession de pannes à répétition!

Précisez les moyens de paiement acceptés en privilégiant les chèques de banque certifiés. L’acheteur pourra ainsi, s’il est intéressé, prendre toutes les dispositions préalables auprès de son organisme financier.

Une bonne annonce, aussi bien rédigée soit elle, ne remplacera jamais un bon produit. Si une petite annonce doit être valorisante, elle ne doit pas chercher à masquer un dysfonctionnement lourd. Dans le cas inverse, l’acheteur pourrait se retourner contre le vendeur et exiger le remboursement de l’achat. Pour s’en convaincre, il suffit de prendre modèle sur les vendeurs professionnels : ceux ci ne cherchent pas à masquer les soucis mécaniques ou les défauts de carrosserie éventuels. L’acheteur ne pourra pas, de ce fait, par la suite, dire qu’il ne savait pas. C’est en parfaite connaissance de cause, qu’il aura acheté son véhicule.

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Vendre une voiture: savoir évaluer le prix d’un véhicule d’occasion

Le prix d’un véhicule d’occasion dépend de l’état du marché, des caractéristiques techniques, de l’entretien, du nombre de kilomètres à son compteur etc.… Autant de paramètres qu’il faudra prendre en compte pour valoriser une voiture. Un fait est certain: évaluer le prix d’un véhicule ne s’improvise pas! Il vaut mieux faire appel à un professionnel ou de se référer à l’une des côtes Argus qui jalonnent le net.

L’outil privilégié par les acteurs du marché est la côte Argus. Tous les professionnels s’y réfèrent dès lors qu’ils effectuent un achat ou une vente. Ce n’est certes pas infaillible mais au moins, il s’agit d’une évaluation extérieure au vendeur qui évite tout critère subjectif. Cette cotation est accessible à partir de n’importe quel moteur de recherche sur internet. Pour réaliser la côte Argus, les sites recourent aux milliers de petites annonces. Ils constituent ainsi une immense base de données et peuvent estimer un prix moyen. Il ne reste plus ensuite qu’à pondérer les résultats obtenus en intégrant des critères de kilométrage, de caractéristiques techniques (tels que le type de motorisation) ou d’options disponibles.

Parmi les critères qui déterminent le prix, le kilométrage joue un rôle majeur. Ainsi, on admet qu’un véhicule essence de 4 cv parcourt en moyenne 12 000 kilomètres par an. On compte 15 000 kilomètres par an jusqu’à 6 cv, 17 000 kilomètres par an jusqu’à 9 cv et 19 000 kilomètres par an au dessus. S’agissant des diesels, cette moyenne est portée à 20 000 kilomètres jusqu’à 6 cv, 22 000 kilomètres jusqu’à 9 cv et 25 000 kilomètres au dessus.

Les éléments de confort sont considérés comme un plus. De même, le véhicule n’a pas la même valeur selon qu’il n’a eu qu’un propriétaire ou plusieurs. L’état de la carrosserie, les éléments mécaniques constituent d’autres sources de plus ou moins values. Une portière endommagée donnera spontanément moins envie d’acheter… et coutera cher en réparation au futur acquéreur qui préfèrera peut être, de ce fait, renoncer à l’achat. Il peut donc être intéressant de faire réparer son véhicule avant sa mise en vente quitte à hausser son prix de départ.

Vendre un véhicule d’occasion est avant tout une affaire de commerce. Un bon vendeur parviendra toujours à vanter les qualités de celui-ci et à donner envie d’acheter. Aucun acheteur ne misera, toutefois, quelques dirhams sur une voiture en mauvais état nécessitant de lourdes et couteuses réparations. Les côtes Argus ne peuvent, bien évidemment, pas tenir compte de ces considérations très subjectives. Cela est pourtant essentiel lors de l’acte de vente. Aussi, il est conseillé, avant toute commercialisation, de remettre en état son véhicule, d’y apporter un minimum d’entretien, et d’essayer de lui redonner le lustre et l’éclat du neuf.

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Vendre une voiture: quels sont les documents nécessaires lors de la mise en vente ?

Lorsqu’on ne vend pas de voiture tous les jours, il n’est pas évident de savoir quels sont les documents administratifs à utiliser. Si de nombreux imprimés doivent être présentés, c’est avant tout pour préserver, à la fois, les intérêts des acheteurs et des vendeurs, en leur offrant un minimum de garanties. Une carte grise à jour… est par exemple, le moyen de démontrer que le véhicule n’a pas été volé (sauf si celle-ci a été falsifiée).

Les documents nécessaires lors de la vente sont les suivants:

  • la carte grise du véhicule,
  • la police d’assurance à jour,
  • le certificat de non gage,
  • le contrôle technique à jour,
  • la facture d’achat, les factures et le carnet d’entretien,
  • le dossier de vente.

La carte grise et la police d’assurance doivent être à jour et au nom du vendeur. Le certificat de non gage permet de s’assurer que le véhicule n’a pas été gagé (dans le cadre par exemple d’une procédure de surendettement). On peut l’obtenir très simplement en ligne; il suffit de disposer du numéro de carte grise.

Le contrôle technique à jour sur les véhicules de plus de 5 ans est obligatoire. Celui-ci est basé sur un certains nombre d’éléments de sécurité. Son objectif est de contraindre les automobilistes à entretenir leur véhicule notamment dans une orientation sécurité. Celui-ci comprend une centaine de lignes de contrôle. Le coût de la visite est de 200 dirhams. Pour standardiser les contrôles, un manuel spécifique a été établi et recense les différentes défaillances observées.

La facture d’achat, les diverses factures et carnet d’entretien attestent que le véhicule a été correctement entretenu.

Si la voiture provient de l’étranger, il va falloir la dédouaner. Le coût des frais de douane est disponible sur le site du gouvernement marocain. Attention: leur montant est loin d’être négligeable (cela représente, en moyenne, la moitié de la valeur du véhicule); il est donc rarement rentable d’importer des véhicules de l’étranger surtout si ceux-ci ont plus de cinq ans (les frais de douane étant dégressifs uniquement les cinq premières années).

Concernant le dossier de vente, il vaut mieux prendre le temps de bien compléter chaque partie car, une fois la vente conclue, vous n’aurez plus de moyen de revenir dessus. Classez les factures par date, rassemblez les justificatifs, ce sera toujours plus rassurant pour l’acheteur.

Etablir un dossier de vente pour un véhicule d’occasion est, à la fois, complexe et simple. Complexe car il ne faut rien oublier, disposer des différentes factures et documents administratifs, être à jour des obligations règlementaires. Mais, c’est également simple, car totalement logique: qui achèterait une voiture sans prendre un minimum de garanties? Une voiture est pour beaucoup un investissement très lourd; les arnaques sont malheureusement nombreuses s’agissant notamment des véhicules d’occasion… conséquence: la loi a du protéger vendeurs et acheteurs.

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